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Rhinocéros

Cela commence souvent comme-ça avec Eugène Ionesco. Bérenger apparaît. Mais cette fois-ci, Il sera seul. Abominablement seul. Autour de lui, la rue grogne. On pourrait même dire qu'elle barrit... Mais, que c'est-il passé pour que le dernier homme ne soit plus entouré que par des rhinocéros ? Et ces bruits de sabots de périssodactyles ne ressembleraient-ils pas plutôt à des bruits... de bottes ? Tous, autour de lui, ont troqué leurs peaux humaines contre du cuir vert et rugueux : Jean, Émile, Boeuf... Et Daisy ? Dans cette métaphore de théâtre d'avant garde qui a fait d'Eugène Ionesco un génie de la dramaturgie, cette pièce est interprétée comme une allégorie de la montée du fascisme à l'aube de la seconde guerre mondiale et aborde les thèmes du conformisme et de la résistance. Cette pièce fut créée dans sa version française à Paris au Théâtre de l'Odéon le 22 janvier 1960 dans une mise en scène et une interprétation de Jean- Louis Barrault. En avril de la même année, Rhinocéros fut monté à Londres au Royal Court Theatre dans une mise en scène d'Orson Welles avec Laurence Olivier dans le rôle de Bérenger. La version qui vous est proposée par La Compagnie Galimafré est celle qu'Eugène Ioneso écrivit sous la forme d'une nouvelle et adaptée en monologue. Avec un chapeau, une photo, un chandelier... Bérenger va raconter les événements qui l'auront conduit jusqu'à cette solitude irréversible.